Ma p'tite vengence

Sujet: Ma p'tite vengence Sam 15 Jan 2011 - 8:11

Des fois, se venger ça fait du bien. Sauf qu'il faut s'assurer que le plan de vengence est pas dangeureux pour soi-même.

La différence entre les besoins sexuels d'un homme et les désirs d'une femme m'a toujours sidéré...

L'autre soir, au lit avec ma femme, la température montait rapidement.
Au moment de passer aux choses sérieuses, elle m'arrête et dit : "Non, mon amour, je ne me sens pas bien..."

Puis elle ajoute : "Je n'ai pas spécialement envie, je voudrais juste que tu me tiennes dans tes bras. Tu n'es pas assez en phase avec mes besoins émotionnels de femme pour que j'aie envie de satisfaire tes besoins sexuels d'homme !"

Devant mon regard ébahi, elle enchaîne : "Je voudrais que tu m'aimes pour ce que je suis et non pour ce que je fais pour toi au lit."
Comprenant que rien ne se passerait ce soir-là, je n’ai pas insisté et je me suis endormi.

Quelque temps après, comme j'avais des congés à récupérer, j’ai décidé de passer une belle journée avec elle. Après un dîner dans un petit restaurant sympa, je l'ai accompagnée dans un grand magasin de mode en l'invitant à essayer divers vêtements sous mon regard intéressé. Pendant un long moment, elle essaya tout ce qui tombait sous ses yeux et parada devant moi comme une star. Finalement, deux robes ont spécialement retenu son attention. Comme elle n’arrivait pas à se décider, je lui laissai entendre qu'elle pouvait bien prendre les deux. À l'étage suivant se trouvait le rayon des chaussures. Une paire neuve par robe semblait indispensable. Plus loin, une jolie paire de boucles d'oreille lui faisait de l'œil …et hop, dans le panier ! Croyez-moi, ses yeux brillaient de plus en plus. Je la connais, je voyais monter en elle une forme d'excitation indescriptible. Elle m’a même testé, pour voir jusqu'où j'irais, en s’intéressant aux bracelets de tennis. Elle n'a jamais tenu une raquette de tennis dans ses mains, mais bon ...j’ai accepté. Puis il y a eu quelques paires de bas, de la lingerie, un foulard, les rayons parfum et maquillage et quelques bricoles.

Finalement, elle m’a regardé avec des yeux pétillants comme du champagne en me disant : "Ça va être assez cher tout ça ! On passe à la caisse quand ?"

Je lui ai répondu : "On ne passera pas à la caisse, mon amour ! Je ne me sens pas bien..."

Son visage était devenu béat d'étonnement et sa bouche grande ouverte. Et je lui ai rivé le clou en ajoutant : "Je n'ai pas spécialement envie, je voulais simplement te voir habillée ainsi. Vois-tu chérie, tu n'es pas assez en phase avec mes capacités financières d'homme pour que je puisse satisfaire tes désirs d'achats de femme." Et comme elle me regardait avec des yeux assassins, j'ai ajouté : "Je voudrais que tu m'aimes pour ce que je suis et non pour ce que je t'achète !"

À défaut d’orgasme, maudit que ça m’a fait du bien !

Signé : Raoul

N.B. Raoul sera exposé samedi prochain au salon funéraire près de chez-lui !